Republic of Korea: Réalisation de l’étude socio-économique autour des sites prioritaires identifiés pour les actions pilotes de restauration écologique dans la province

Valeurs Fondamentales de l’UNESCO: Engagement envers l’Organisation, Intégrité, Respect de la Diversité, Professionnalisme

Fonctions et responsabilités:

Pour apporter une réponse aux défis environnementaux induits notamment par les changements climatiques et aux récurrentes crises sécuritaire, humanitaire et écologique que connaît la région du lac Tchad, l’UNESCO et la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) ont signé un accord de partenariat en mai 2017 pour « appliquer le modèle des réserves de biosphère transfrontières et des sites du Patrimoine mondial pour promouvoir la paix dans le bassin du lac Tchad par la gestion durable de ses ressources naturelles ». Le projet, dénommé Biosphère et Patrimoines du Lac Tchad (BIOPALT), s’inscrit dans le cadre du Programme de réhabilitation et de renforcement de la résilience des systèmes socio-écologiques du Bassin du lac Tchad (PRESIBALT), financé par la Banque africaine de développement. Il est mis en œuvre dans cinq pays du bassin du lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigeria, République centrafricaine, Tchad) pour trois ans (2017-2020).

Le projet BIOPALT développe une approche multidisciplinaire s’appuyant sur l’expertise de l’UNESCO dans les domaines des sciences exactes et naturelles, de la culture, de l’éducation et de la communication. L’intervention de l’UNESCO est organisée autour de quatre piliers que sont :

Connaître : Mise à jour et amélioration des connaissances sur les ressources hydrologiques, naturelles, les données socio-économiques et culturelles du lac Tchad et faciliter l’exploitation, la mise à disposition et la valorisation de ces données auprès des États membres de la CBLT ;

Informer, sensibiliser, former : Renforcement des capacités de gestion et de protection des ressources naturelles et culturelles du lac Tchad à l’attention des États, des institutions techniques de formation et de conservation de la biodiversité et des gestionnaires de proximité afin de favoriser l’élaboration par les pays de dossiers de proposition d’inscription au Réseau mondial des réserves de biosphère et sur la Liste du patrimoine mondial ;

Réhabiliter et utiliser durablement : Réalisation d’actions pilotes de réhabilitation des écosystèmes et promotion des économies vertes ;

Valoriser et diffuser : Suivi et évaluation du projet, et diffusion des résultats.

Dans la mise en œuvre de ce projet, il est prévu de mener des actions pilotes de restauration écologique dans la province du Lac, autour de Bol. Trois sites prioritaires ont été identifiés et retenus à cet effet dont : (i) le de Kaya et environs pour la restauration de frayère ; (ii) le Ouadi de Ndjar – ngourta ; (iii) le site de Artomossi pour la production de la spiruline. A côté des trois sites, il est retenu un appui au Centre de conservation de la vache Kouri.

Pour de bien conduire les actions pilotes de restauration écologique sur ces sites, il est impératif d’avoir une connaissance de l’environnement socio-économique desdits sites. C’est dans cette optique que les présents termes de référence sont élaborés pour le recrutement d’un consultant.

Sous l’autorité du Directeur du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale basé à Yaoundé, et la supervision technique du Spécialiste de Programme Science le consultant aura pour principale responsabilité de déterminer le profil socio-économique des trois sites prioritaires retenus. Il s’agira de collecter, analyser et interpréter les données socio-économiques de base en vue d’orienter les actions pilotes de restauration écologique qui y seront menées. De manière spécifique, il s’agira pour le consultant de :

· Déterminer les caractéristiques sociodémographiques, culturelles et socio-économiques (M/ F/ Age groups) des communautés/ groupes ethniques vivant autour des sites concernés ;

· Réaliser la cartographie participative de l’utilisation des ressources culturelles et biologiques et des espaces ; et spécifier l’étendue géographique du site de chaque projet concerné ;

· Faire une typologie sommaire des groupes d’acteurs en présence ;

· Examiner les modes d’organisations sociales et/ou communautaires et ressortir les interactions entre elles et les autres acteurs étatiques et non-étatiques locales, y compris l’identification des leaders communautaires et des influenceurs ;

· Ressortir les modes d’utilisation/exploitation et d’accès aux ressources/terres et les interactions entre les communautés (immédiates et larges) et leur environnement en termes de pratiques agro-sylvo-pastorales et piscicoles ;

· Déterminer les modes d’utilisation et d’accès à l’eau (de service et de consommation) village par village et par genre (système de gestion de l’hygiène : points d’eau potable, assainissement, lessive, alimentation bétail, etc.) ;

· Evaluer la qualité de l’hygiène et de l’environnement local immédiat ;

· Identifier les considérations culturelles/traditions orientées genre ;

· Déterminer la propriété du bétail, le nombre estimé, les zones de pâturage et la saisonnalité ;

· Analyser les filières des principales activités économiques des sites prioritaires (poissons, maraîchers, spiruline, etc.) y compris l’étude de marché ;

· Identifier et prioriser les menaces actuelles et potentielles sur les ressources biologiques et culturelles des différents paysages.

Le consultant aura donc pour mandat spécifique de fournir les livrables ci-après :

· Un rapport de démarrage des travaux présentant l’approche méthodologique et d’intervention sur le terrain avec un échéancier détaillé tenant compte des considérations socio-culturelles locales et un plan du contenu du rapport de l’étude ;

· Un rapport préliminaire ressortant le profil socio-économique sur le site de restauration des frayères (Kaya et Dossoloum) au bout de deux semaines ;

· Un rapport final de consultation ressortant les profils socio-économiques des autres sites prioritaires, ensemble la cartographie des sites, les modes d’organisation socio communautaire, les modes d’utilisation et d’accès aux ressources considérées, l’analyse des filières et des marchés et les besoins d’amélioration ;

· Une base de données socio-économique chiffrées et désagrégées des sites prioritaires (baseline data)

Qualifications requises

Le/la candidat/e retenu/e devra démonter qu’il/elle possède les compétences et qualifications suivantes :

*Conditions à remplir :*

· Qualification en matière de recherche et études en sciences sociales ou en démographie ;

· Disposer d’une expérience avérée en enquêtes et analyses sociodémographiques et socioéconomiques ;

· Avoir mener une étude similaire au Tchad ou dans le bassin du lac Tchad ;

· Etre une personne bien organisée, orientée sur les détails et possédant de bonnes capacités d’analyse et de rédaction ;

· Etre disposée à travailler dans les conditions de terrain difficile notamment autour du lac ;

· Avoir une capacité à travailler indépendamment et à produire les résultats dans les délais requis.

· Avoir une connaissance du contexte socio-culturel local du bassin du lac Tchad et national ;

· Etre disponible dès la signature du contrat à effectuer les prestations.

Langue

· Excellente connaissance du Français, langue de réalisation de l’offre et une bonne connaissance de l’anglais est appréciée ;

· La connaissance d’au moins une langue locale est un atout.

Information complémentaire

C’est de la responsabilité des prestataires de contracter, à leurs frais, à une couverture d’assurance maladie qu’ils jugent nécessaire pour la durée du Contrat. Ils ne peuvent souscrire à la Caisse d’Assurance maladie de l’UNESCO ou à la caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies. Les termes de conditions générales de l’UNESCO s’appliquent.

Pour postuler, envoyez votre offre technique et financière à l’adresse suivante: yao.recruitment@unesco.org.

Veuillez indiquer clairement dans la ligne objet de votre message de demande le titre suivant « Etude socio-économique YAO/SC/041/2019 ».

La date limite de soumission est le 30 Novembre 2019 à minuit (heure d’Afrique Centrale).

Veuillez noter que l’UNESCO est une organisation non-fumeurs.**